Ce 8 mars 2024 à Niamey, une conférence sur l’endométriose animée par le Pr Madi NAYAMA[1]a marqué la célébration de la journée internationale des femmes 2024. Organisée par la Société de Gynécologie et d’obstétrique du Niger et l’affiliation des sages femmes du Niger en collaboration avec le ministère de la Santé publique et l’appui de l’OMS, la conférence visait l’objectif d’ informer et sensibiliser les members sur la maladie pour un meilleur diagnostic et une meilleure prise en cost des patientes de l’endométriose au Niger.
Près de 300 members ont répondu à l’appel. Parmi lesquelles figurent des professionnels de médias, des représentants de la société civile, des acteurs de la santé et des personnes atteintes d’endométriose. Cinq femmes âgées de 37 à 50 ans ont partagé leur expérience en décrivant les difficultés sociales, économiques et professionnelles qu’elles subissent à trigger de l’endométriose. « Nous vivons avec cette maladie depuis bien longtemps. Cette conférence est une première opportunité pour briser le silence, c’est un espoir pour nos jeunes filles. J’avais 13 ans lorsque j’ai eu mes premières règles très douloureuses. Il a fallu 12 années plus tard pour qu’on découvre la maladie. Des douleurs atroces, et multiples interventions chirurgicales à l’incompréhension autour de moi. L’infertilité a été la plus douloureuse expérience automobile elle s’est terminée par la stérilité. Je lance un appel envers les dad and mom à écouter le corps de leurs filles afin de les faire diagnostiquer tôt en cas de besoin.» a témoigné Koubra BAWA, cinquante ans. Elles ont ensuite fait un plaidoyer à l’endroit du ministère en cost de la Santé publique et l’OMS pour la formation du personnel sanitaire sur le diagnostic et la prise en cost de la maladie, le renforcement de la sensibilisation à l’endroit des filles dans les écoles et dans les familles pour un soutien aux patientes de cette maladie.
L’endométriose demeure une situation médicale complexe et souvent mal comprise, affectant la qualité de vie de nombreuses femmes. Selon l’OMS, l’endométriose touche près de 10 % des femmes et des filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit environ 190 thousands and thousands de personnes. L’endométriose engendre d’importantes répercussions sociales, économiques et en matière de santé publique. En effet, les douleurs aiguës, la fatigue, la dépression, l’angoisse et l’infertilité qu’elle provoque entraînent une diminution de la qualité de vie des personnes touchées. Chez certaines personnes, la maladie entraîne des douleurs handicapantes qui les empêchent d’aller travailler ou étudier.
L’Organisation mondiale de la Santé a ainsi a noué des partenariats avec de nombreuses events prenantes, notamment des établissements universitaires, des acteurs non étatiques et d’autres organismes qui jouent un rôle actif dans la recherche en vue de mettre sur pied des modèles efficaces de prévention, de diagnostic, de traitement et de prise en cost des cas d’endométriose. L’OMS reconnaît l’significance de mener des plaidoyers, de sensibiliser à l’endométriose, et de renforcer les companies de lutte contre la maladie.
Au Niger, de plus en plus de cas sont enregistrés mais rares sont les femmes qui reconnaissent ce qui leur arrive. L’endométriose reste méconnue du grand public et parfois même du corps médical d’après Professeur Madi Nayama. « L’amélioration de la vie des patientes atteintes d’endométriose nécessitera que nous nous investissions davantage à améliorer la compréhension et la connaissance de la maladie, renforcer la sensibilisation du public en partageant les informations et des ressources sur diverses plateformes et en renforçant les compétences du personnel de santé. Cela contribuera à augmenter les possibilities d’un diagnostic précoce et à alléger la cost mentale des patientes en leur donnant le sentiment d’être entendues et connectées» a-t-il souligné .
La journée internationale de la femme a été célébrée sous le thème « Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme », pour mettre en lumière l’significance de l’égalité des genres, de l’autonomisation des femmes et des filles, et de leur droit à une vie plus saine.
[1] Pr Madi Nayama, gynécologue-obstétricien, Directeur Général de la Maternité Issaka Gazobi